Faites entrer le Yakuza

Oui j’aurais aimé que Christophe Hondelatte me raconte cette énième histoire de la série Yakuza, le septième jeu de la série.

C’est l’histoire de Ichiban Kasuga, un jeune yakuza sans envergure. Ses tâches au sein de son clan ne sont que basses besognes, rackets. En 2001, il accepte d’endosser la responsabilité d’un assassinat auquel il n’aura pas participé. Jeté en prison, il espère 18 ans plus tard que son boss l’attendra à sa sortie et que sa loyauté lui vaudra une promotion à la hauteur de toutes ces années de sacrifice.

Seulement, rien ni personne. En 2019, les choses ont changé et tout naïf qu’il est, notre ex taulard devenu quarantenaire se retrouve à nouveau dans la tourmente en voulant retrouver ses pairs et va devoir reconstruire ce puzzle éclaté en mille morceaux fait de déceptions et trahisons.

Oui j’aurai aimé que Christophe Hondelatte me raconte cette énième histoire de la série Yakuza, le septième jeu de la série.

Mais Yakuza Like a Dragon est un stand alone qui ne partage rien de la série canonique avec Kazuma Kiryu. Bienvenus les nouveaux et les curieux donc, les habitués de la série auront eux plaisir à se replonger dans cette atmosphère japonaise qui se déroulera à Yokohama.

Dragon Force

Point important et qui chamboule un gameplay vieux de plus de 15 ans de bourrinage du bouton croix, ce Yakuza n’est plus un beat them all en monde semi ouvert, mais un RPG au tour par tour. De l’aveu des développeurs, quitte à changer de héro, autant changer le gameplay. Et ça fonctionne plutôt bien ! On peut saluer ce risque, on évite la critique de l’épisode facile qui repompe le gameplay des épisodes précédents.

Notre bon Ichiban sera entouré de compagnons d’infortune au fur et à mesure de l’aventure. Chaque personnage pourra être identifié comme le « tank », le « soigneur » ayant ses propres capacités dans l’équipe. La violence, la saleté, les planques douteuses, les services sociaux (oui, on devra aller pointer pour chercher du travail) ça ne fait pas rêver. Mais on les connait les gars de Ryu Ga Gotoku Studio, l’écriture mêle le coté dramatique du scenario et les situations toutes plus farfelues les unes que les autres.

Les situations de combat se déroulent au tour par tour. Il faut ouvrir un menu de compétences pour se débarrasser des voyous et autres exhibitionnistes qui contre attaqueront à leur tour. Déluge de pigeons, prières implorantes, face à des pervers en slip de bain ou des poivrots, je vous laisse imaginer l’arène de combat. Les créateurs de ce jeu auraient-ils posé ces idées lors d’afterworks un peu trop arrosés ? C’est complètement délirant !

Ce système de combat offre quelques interactions comme des QTE pour maximiser les dégâts. Se trouver près d’éléments de décor permettra une action bonus comme emprunter un vélo pour l’éclater sur un loubard, mais ça n’arrive pas assez souvent à mon avis.

 

La Rue Kétavou

Le jeu possède, comme tous les Yakuza, son lot d’activités et de quêtes annexes. La narration est très voire trop présente. Les dialogues sont longs et nombreux, déjà 3 chapitres passés et je n’ai que très peu combattu. Il faut quelques heures de jeu avant que ne se mettent en place toutes ses mécaniques de jeu et qu’on y prenne vraiment du plaisir. Une fois le décor bien posé, on sera plus libre de participer à de nombreux mini jeux parfois très drôles comme empêcher Ichiban de s’endormir au cinéma face à un film plus qu’ennuyeux, les courses de karts et bien entendu les salles d’arcades. les interactions entre notre groupe de losers les rendent attachants.

Plus de 200 ennemis différents, ce qui fait de nombreuses combinaisons de combats mais si on est coutumier du RPG, on se rendra bien compte des stratégies à adopter et de savoir qui affaiblir en premier.

Dans une carte un peu plus grande que l’accoutumée, RPG oblige, les développeurs nous ferons faire de nombreux allers et retours. Ces mécaniques sont désormais connues et les furieux iront explorer le moindre recoin de brouillard de guerre à la recherche d’un loot extraordinaire.

Côté technique le jeu est plutôt bien réalisé. Sur Steam, un minimum de 4 Go de Ram vidéo pour y jouer confortablement en 1080 et 60 images secondes. Le jeu est vraiment détaillé dans les éléments de décor bien que pour y jouer au maximum des détails il faille sortir l’artillerie lourde sur PC.

Et il faut aussi préciser que le jeu est sous-titré en français, ce qui est plus qu’appréciable sur un jeu aussi bavard que Yakuza.

Au final on aborde un bon Yakuza, qui s’embarrasse très peu de la morale comme tous les épisodes. Il convainc dans le style RPG , bientôt on se demanderait pourquoi ils n’ont pas eu cette idée plus tôt.

Très généreux , comme un bon buffet à volonté !