J’aime ce Sonic, c’est celui que je préfère, à sa sortie j’y ai passé un été entier, extatique, et pourtant il est sorti sur l’extension un peu foireuse qu’est le MegaCD, et pourtant c’est un bordel sans nom !
Ah le MegaCD, un poème !
Une extension qui vient s’accoupler sans prévenir à la Megadrive pour former une entité contre nature, boursouflée, bancale et pourtant fascinante. Pensez-vous, des jeux sur CD, le support ultime, que tu peux mettre plus de données, des cinématiques, des musiques et que ça sera moins cher que…non ça tu oublies.
Le MegaPutaindeCD disons-le !
Rien que la petite musique sur l’air du « Seeeegaaaaa » qui accompagnait le chargement de chaque jeu de la machine et c’est déjà noël. Je pourrais écrire une tartine entière sur ces deux notes tant elles éveillent en moi une nostalgie, une sympathie, une compassion et un amour infini. Deux notes qui portent en elles toutes les promesses et toutes les déceptions apportées par le MegaPutaindeCD à la fois.

Sonic est là à chaque lancement du Mega CD
Et là Sonic.
Sonic, le jeu profilé à l’extrême, stylisé et calibré pour la réussite, le skud (un incontournable des années 90, hein Sadam) lancé face à Nintendo pour contrer un moustachu (hein Sadam), Sonic, le jeu qui me faisait baver et remettre en question tout ce que je pensais du jeu vidéo à l’époque, parfait.
Et là Sonic CD !
Le jeu est bordélique, pas du tout propret, avec des couleurs discutables, avec un concept incroyable, genre Sonic c’est comme The Flash il court tellement vite qu’il voyage dans le temps. Il peut d’ailleurs, comme dans Sonic 2 plus tard (sorti plus tôt chez nous en fait, ce qui fait qu’on a l’impression de retourner à un visuel plus ancien) charger sa course, c’est à dire faire un départ arrêté façon burn en étant déjà à pleine vitesse, pratique pour les montées à pic.
Ah ah ! Super concept là. En effet, on se retrouve avec un Sonic qui, pour accomplir sa mission, va devoir aller dans le passé, détruire les machines de ce salaud de Robotnik, pour ensuite revenir au présent puis au futur où tout devrait bien aller maintenant. Chaque niveau existe donc sur quatre plans : le présent, le passé, le futur et le BON futur où Robotnik est déjà dans la merde. Pour passer de l’un à l’autre, rien de plus simple, après être passé sous la borne correspondante, il suffit, comme Doc Brown vous le dira, d’atteindre la vitesse optimale.
Ce jeu est incroyable.
Vraiment.
La musique. Si vous aimez la dance et la techno des années 90 vous allez être conquis. Sinon…ah laissez vous porter par l’ambiance et vous allez être conquis aussi. Les thèmes évoluent selon les époques, logiquement, ils se trouvent plus ou moins épurés, plus ou moins agressifs, et oui, rien que ça suffit, c’est clairement très étudié avec des samples de ouf, oui, de ouf, si ce n’est pas de la passion pour que j’emploie, en plus de ma vulgarité échevelée, des termes aussi audacieux !
On a pour la peine le droit à des moments d’une épicité (du mot epic rhâ suivez un peu) incroyable, la poursuite à s’arracher les piquants contre Metal Sonic, le boss final avec des choeurs féminins des choeurs féminins oui, c’est pas Final Fantasy, c’est Sonic !
Dans le fond, comme disent nos cousins du Québec, ce Sonic épouse complètement son époque en s’abandonnant naïvement et aveuglément à une technologie qu’il maîtrise mal.
Alors oui, on va criser sur les niveaux de Wacky Workbench, oui on va rester interdit face à la somme de bonus cachés, oui on va se dire que le faux mode 7 (genre, les gars on est foutus Nintendo a le mode 7) des niveaux bonus est complètement injouable, mais on va gagner au passage un Sonic hors du commun, un Sonic audacieux, et oui, un Sonic à 10/10 !
Retrouver l’article original sur SensCritique et toutes les infos sur Sonic CD sur Guardiana !
29 janvier 2016 at 01:33
Ah ah bien classe de lire autant d’amour pour ce Sonic injustement oublié. Un grand souvenir à l’époque, c’est vrai que ça faisait un peu bordélique mais le delire de voyage dans le temps etait bien cool. Tu l’as donné envie de me le refaire mais sur gamecube parce que la flemme de ressortir tout le matos mega CD lol
29 janvier 2016 at 01:56
C’est sûr, brancher son MegaPutaindeCD équivaut un peu à placer un patient sous respirateur artificiel, il faut des nerfs d’acier (et encore, on n’est pas sur 32X). Merci pour ce commentaire plein de chaleur !