Bon… Lorsqu’un teasing a été lancé sur les internets par SEGA au sujet d’un jeu de combat labellisé « e-sport », nos regards ce sont immédiatement tournés vers Virtua Fighter, forcément. D’autant plus que cette annonce entrait dans la vague du 60ème anniversaire. Plus tard, l’annonce fut faite d’une réédition de Virtua Fighter 5, c’est alors une étrange odeur qui chatouilla mes narines, je ne savais encore pas si elle provenait de la naphtaline ou de l’ammoniac…

Photomontage de qualité.
Virtua Fighter 5 est un très grand jeu de combat, ça ne fait aucun doute, le jeu requiert un grande connaissance de tous les personnages du casting, les animations sont fluides, le jeu est graphiquement propre, sans fioriture et autres effets de particules clinquantes qui viendraient entraver la lisibilité des animations et donc de l’action. Le jeu a été (légèrement) retravaillé graphiquement afin de le rendre (un peu) plus agréable à l’œil.
Le mode versus en ligne fonctionne au poil pour peu que votre connexion et celle de votre adversaire soit de qualité suffisante (oubliez le wifi et branchez vous en Ethernet, cela facilitera la vie de tout le monde). Les options de matchmaking sont plutôt classiques et conformes à ce que l’on retrouve dans le genre. VF5US, fait le minimum mais le fait plutôt bien. Les possibilités de personnalisation payantes des personnages sont relativement pénibles et l’ont toujours été de mon point de vue mais il faut avouer que c’est parfois rigolo à voir. Ceci étant jouer contre un personnage un peu trop maquillé peu s’avérer véritablement casse bonbon en matière de lisibilité de l’action (imaginez le costaud Jeffrey avec des palmes et une bouée « canard », ça vous donnera une idée de ce que l’on pouvait croiser sur la version PS3/360 en ligne).
Vraiment VF5 est toujours un très bon jeu mais la question qui se pose est : qui voudrait aujourd’hui se lancer dans un tel jeu qui demandera des centaines heures avant d’arriver à quelque chose. On parle d’ici d’un chemin de croix relativement sacerdotal pour arriver à piger un tant soit peu ce qu’il se passe à l’écran pendant un match en ligne. La violence du gap qui sépare néophytes et celles et ceux qui n’ont pas lâché le jeu depuis sa première sortie il y a quinze ans est telle que je me demande comment le jeu pourrait véritablement intégrer des nouveaux joueurs et la customisation des personnages n’y changera rien. Le jeu est parfaitement aride en matière de solo par exemple, hormis le training, il n’y a rien de bien fun à faire.
Virtua Fighter 5 US est certes plutôt didactique et complet, il permet au nouvel arrivant sur la licence de se former autant qu’il est possible sur les différentes mécaniques du jeu mais rien ne remplacera jamais l’expérience du combat (IRL qui plus est) et alors, il sera difficile de rattraper son retard, même en ajoutant une casquette rigolote et des mitaines lumineuses à Akira.

Photomontage de qualité (encore).
Concrètement, si tu es fan de Virtua Fighter, c’est cool, amuse-toi bien, de toute façon tu ne m’as pas attendu pour télécharger Virtua Fighter US. Sinon, passe ton chemin en espérant qu’un jour SEGA se décide à rebooter sa série. Alors oui, cela fâcherait probablement pas mal de monde (surtout ceux qui ne jouent pas au jeu mais qui ont tout de même un avis à donner à son sujet) mais ce serait probablement le seul moyen de luter contre les mastodontes de la scène du jeu de combat actuel et tenter quelque chose sur l’aspect compétitif.
Virtua Fighter 5 US est un jeu d’esthètes un peu daté dans lequel on peut aussi maquiller son perso comme s’il revenait de teuf bourré à 14h30 du matin.
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