Après avoir testé le précédent opus de la saga Super Monkey Ball l’hiver dernier, vous allez finir par croire que je suis fan de la série… disons que je prends ce que SEGA nous offre. Certes, il y a des choses nouvelles comme Lost Judgment ou encore Persona, mais il y a aussi des remakes et remasters comme le controversé Sonic Colours ou ici ce Super Monkey Ball Banana Mania, saga qui fête déjà ses 20 ans. Plongeons nous donc sur cet épisode mettant en scène le célèbre AiAi, dont, rappelons-le, le titre original avait été développé en arcade par l’équipe de Toshihiro Nagoshi.
Super Monkey Ball Banana Mania, elle est mambo la manie !
Cet épisode est vendu comme l’expérience ultime de la série avec trois centaines de niveaux issus de ses prédécesseurs Super Monkey Ball (le premier qui en détenait 118), Super Monkey Ball 2 (142 à l’origine) ou encore Super Monkey Ball Deluxe (compilation des deux premiers incluant 42 nouveaux niveaux). Effectivement, c’est intéressant surtout à détenir sur une console comme la Switch, surtout en mode nomade, mais on peut se demander pourquoi ne pas avoir continué dans la même lignée que l’an dernier avec un épisode flambant neuf. Alors, oui je le conçois, la crise du COVID est passée par là, les coupes budgétaires également et on ressort les vieilles marmites, on lustre un peu et bingo voilà une compilation pour enrichir le planning. Je n’ai absolument rien contre ce titre, vous le verrez, mais c’est assez symptomatique de la période actuelle où on ressort des titres sans prendre de risque pour renouveler la licence.
Un gameplay vieux de 20 ans mais toujours efficace
Revenons sur ce qu’est Monkey Ball : votre objectif est de diriger un personnage (bien souvent un singe) bloqué dans une sphère que l’on pourrait assimiler aux boules des gashapons (vous vous souvenez ces trucs que vous collectionniez dans Shenmue ?). Les mouvements principaux de cette boule sont plus que limités, car d’origine il n’est pas possible de sauter (déblocable dans les ajouts) donc on avance, on recule, à gauche, à droite et c’est tout. Il vous faudra parcourir un niveau semé d’embûches et éventuellement déceler des passages secrets ou facilitateurs pour atteindre votre but tout en collectant un maximum de bananes. Crises de rires nerveux seront au rendez-vous tellement parfois, cela ne se joue à rien et il vous faudra recommencer le niveau plusieurs fois avant d’y arriver. Nous sommes réellement face à un gameplay qui n’a pas été dépoussiéré depuis la GameCube mais qui par son aspect très arcade fait encore son effet. Je me suis littéralement pris au jeu de passer un nombre d’heures important sur certains niveaux et à rager tellement fort que la Switch de mon fils a failli prendre cher. Petit ajout sympathique, la possibilité d’enregistrer un run qu’il soit bon ou mauvais ^^
Des modes de jeu rajoutés
Tout n’est fort heureusement pas à jeter, loin s’en faut. Outre le petit lifting graphique permettant d’être au goût du jour (rien de sensationnel je vous l’avoue mais il a le mérite de proposer au moins de passer dans les résolutions actuelles), plusieurs mini jeux façon Party Game qui pourront vous amuser notamment jusqu’à quatre joueurs en coop local ont été ajoutés. Ces mini jeux typiques pour les apéros, sont tout ce qu’il y a de plus classique avec des courses entre les primates façon Sonic Racing, du football, bowling, baseball, tir au pistolet… On retrouve vraiment le côté arcade original même si cela manque quand même un peu d’originalité pour se démarquer des autres party game. J’avais parfois l’impression de me revoir sur le jeu des jeux olympiques testé cet été. Enfin, on passe quand même un bon moment en multi surtout avec 2-3 verres dans la couenne.
Du fan-service mais à petite dose
Pour s’attacher les faveurs de nombreux fans de la firme au hérisson, on peut noter que le jeu tire sur la corde sensible du fanboyisme. Et oui, avec les bananes collectées vous allez pouvoir débloquer certains personnages emblématiques de SEGA comme Kiryu de Yakuza, Beat de Jet Set Radio ou encore Sonic et Tails. Avec l’avantage de transformer les bananes en rings pour Sonic ou encore en bombes à graffiti pour Beat. Cependant, cela s’arrête à ces personnages et quelques objets cosmétiques permettant d’habiller le personnage. La fourberie va cependant jusqu’à proposer des consoles de SEGA en DLC payant, qui seront enfermées dans les petites boules en verre. Au delà de ça, on peut noter un nombre incalculable d’objets à débloquer entre chapeaux, T-Shirts et autres modes de jeux supplémentaires via ce système de bananes. Bref, de quoi être occupé pendant de nombreuses heures…
Alors on achète ou pas ?
Vous noterez que ce Super Monkey Ball Banana Mania ne sera pas apprécié de tous, soit les nostalgiques de la saga connue à l’époque de la GameCube, soit les puristes du scoring qui vont avoir fort à faire pour attraper toutes les bananes de chaque niveau proposé ou encore les masos qui ont un budget manette illimité car il est clair que certaines vont vraiment passer par les fenêtres. Si vous faites partie de l’un de ceux-ci, que vous souhaitez replonger dans cet univers infernalement Kawai, et surtout que vous n’avez pas peur pour votre santé mentale, alors celui-ci est fait pour vous. Pour ceux qui ne connaissent pas la saga, cela peut être un excellent palliatif car elle mérite grandement à être connue ou reconnue. Bref, vous l’aurez compris, j’ai vraiment aimé ces quelques heures passées en compagnie de AiAi et ses potes.
Testé à partir d’une version commerciale, Nintendo Switch, fournie par l’éditeur.
Laisser un commentaire