Journal de bord du Zarathoustra, vaisseau commercial numéro ZR7889713 de la Compagnie.
J’enregistre ceci dans l’espoir que quelqu’un retrouve cette cassette et comprenne ce qui s’est produit ici. Nous étions isolés dans ce système double de Zeta Reticuli quand les événements se sont déroulés. L’équipage particulièrement réduit était composé du capitaine Vegas, de notre officier scientifique Robert « Robbie », de notre mascotte, le chat Raoul (un atroce matou tigré d’un jaune orangé toujours maculé du cambouis des machines sous lesquelles il aimait se cacher) et de moi-même, aumônier de bord et, je le crains, seule personne compétente de ce vaisseau.

Paru en 2014 Alien Isolation a connu les joies de l’adaptation sur à peu près toutes les plates-formes actuelles, pour ma part c’est sur XBOX One que j’ai eu le plaisir (et le stress) d’y jouer. Si ce n’est pas la première fois que la saga Alien et Sega se retrouvent associés, ici l’attente qui m’animait était sans comparaison puisque le jeu s’annonçait comme un survival horror dans l’espace respectant scrupuleusement l’univers du tout premier film. Un film qui m’est cher, vous le comprendrez.

Alors que jusqu’à présent on associait souvent le nom d’Alien en jeu vidéo, à de l’action pure et dure, sans doute avec l’influence du Aliens de James Cameron qui s’y prête totalement, c’est bien de stress et d’angoisse qu’il est question cette fois ci. C’est déjà un bon signe quand on a particulièrement apprécié le climat de huis-clos paranoïaque qui baignait le film.

La volonté de coller à l’Alien originel est manifeste, elle suinte même par tous les pores du jeu, à commencer par son histoire, qui reprend presque là où le scénario s’était arrêté en 1979. Ici, on incarne Amanda Ripley, fille d’Ellen (évoquée dans le deuxième film même si du coup son destin ne colle pas tout à fait à la continuité) qui est convaincue de s’engager dans une mission sur la station Sebastopol où on lui promet qu’elle pourra retrouver la boîte noire du vaisseau détruit, le Nostromo où se trouvait sa mère avant de disparaître. Une mission relativement routinière qui va se transformer en cauchemar en un rien de temps.
Enfin, en un gros rien de temps, car c’est assez long à démarrer il faut le reconnaître, même si de cette façon on se familiarise avec la station, ses environnement et ses quelques occupants pas tous très coopératifs.

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Jour 645 de l’expédition.
Répondant au signal qui nous avait tirés de notre hypersommeil, nous avons mené une expédition sur cette maudite planète où le capitaine Vegas décida malgré mes protestations vigoureuses de cueillir détranges champignons phosphorescents, Robbie nous les cuisina en omelette un peu plus tard. Je ne sais pas s’ils étaient toxiques ou si les œufs étaient passés de date, mais quelques heures plus tard notre capitaine se plaignit de violents maux de ventre. Par chance, j’étais fidèle à mon poste au moment du repas et je n’avais donc pas touché à ma part. Robbie, le scientifique, quant à lui avait prétendu être allergique aux champignons ET aux œufs, il se contenta d’un grand verre d’eau qu’il ne but d’ailleurs pas. A la réflexion je n’ai jamais vu Robbie manger quoi que ce soit, sans doute un cas d’anorexie, étonnant puisqu’il semble par ailleurs disposer d’une santé de fer. Etrange.

Pour commencer par ce qui saute aux yeux, et c’est ce qui fait la force et la crédibilité du contexte, on remarque immédiatement que chez Creative Assembly on a fait les choses correctement. Visuellement, les environnements sont particulièrement bien rendus, paraissent réellement fonctionnels et par-dessus tout, ont cette touche de « futur des années 80 » avec ses voyants lumineux partout, ses bandes magnétiques et cette esthétique propre au chef-d’œuvre de Ridley Scott dans les moindres recoins. Le connaisseur sera donc caressé dans le sens du poil, on reconnaîtra les différents logos, les oiseaux buveurs sur les bureaux des employés de la station, et bien évidemment l’Alien ! Alors que désormais la station Sebastopol est quasiment désertée, on sent qu’elle a été grouillante de vie et on perçoit très bien les différentes zones et les fonctions auxquelles elles étaient destinées. Par ailleurs, en plus de nombreux indices visuels, on découvrira peu à peu la vie des habitants de la station au détour d’une myriade de documents dispersés çà et là sur les terminaux (qui disposent de courts temps de chargement animés à l’ancienne comme si Amstrad avait équipé la station). Le travail sur le son est lui aussi fantastique, on frissonne en entendant quelque chose résonner dans les conduits au-dessus de notre tête, les appareils bipent de façon tout à fait familière si on connaît bien le film et on reconnaît même les thèmes de Jerry Goldsmith lors de passages cruciaux. On apprend vite à reconnaître tel son comme l’ouverture d’une porte au bout d’un couloir, ou le cliquetis métallique des bouches d’aération, des indices cruciaux si on veut survivre.

Jour 646, 21h.
C’est horrible ! Le capitaine est mort ! Alors que nous ne l’avions plus vu quitter les toilettes depuis son dernier repas, il en est sorti en sueur en se tenant l’estomac de ses mains crispées par la douleur. N’écoutant que mon sens du devoir, je me précipitai immédiatement vers la bombe de désodorisant fraîcheur lavande la plus proche, semblant être le seul à bord à me soucier des urgences les plus cruciales, il faut dire qu’au sein de notre immense vaisseau nous ne disposons que d’un seul petit coin. Le Capitaine s’est ensuite écroulé sur la table du réfectoire, trébuchant au passage sur le chat qui cracha et miaula comme un dément avant de s’enfuir. Robbie maintenait le capitaine de sa poigne de fer, aussi fermement que le ferait une machine, quand soudain une créature monstrueuse a littéralement percé la poitrine de Vegas pour s’en échapper à toute vitesse. J’ai laissé à Robbie le soin de nettoyer ce sanglant désordre, tandis que j’allais immédiatement me recueillir dans ma cabine, la porte blindée soigneusement verrouillée. Le courage n’est pas une vertu très répandue, je préfère en laisser pour les autres.

Survivre ! On est dans un survival, et pour une fois ce n’est pas du tout une étiquette posée sur un jeu où on essaie vaguement de progresser en résolvant des énigmes. Ici il va falloir apprendre à utiliser son environnement, se cacher correctement, ne pas faire de bruit. On a bien quelques armes, mais tout combat est vraiment périlleux. D’une part parce que l’issue n’est jamais certaine, surtout face aux détestables androïdes de la station par exemple, d’autre part car tout combat provoque du bruit susceptible d’attirer un adversaire bien plus redoutable. Si l’Alien, car oui c’est de lui que je parle, vous repère, votre espérance de vie va se réduire à quelques secondes. Ne pensez pas non plus que vous allez pouvoir vous enfuir en courant : si c’est l’Alien qui est derrière vous, il vous rattrapera, si c’est quelqu’un d’autre, le bruit de votre course finira par l’attirer. Courez et c’est la mort en sursis, c’est tout.

Heureusement vous allez pouvoir utiliser ce qui vous entoure, pour vous cacher déjà , et vous allez le faire, terré au fond d’un casier en retenant son souffle pour ne pas être repéré, mais aussi pour couper l’éclairage d’une zone trop exposée, créer un écran de fumée ou détourner un détecteur de mouvement à l’alarme un peu trop sensible. De même, quelques objets pourront vous aider tant bien que mal, mais pour cela il faudra les fabriquer façon McGyver en récupérant le matériel nécessaire. Certains peuvent servir à détourner ou à attirer volontairement l’attention de l’Alien, d’autres pourront vous en débarrasser temporairement au prix de son énervement, car un Alien énervé se montrera encore plus déterminé à en découdre avec vous et vous traquera avec encore plus de virulence. Le sentiment qui en découle est que toutes vos actions seront à double tranchant si vous n’avez pas bien considéré la situation.

Une des choses que réussit parfaitement le jeu, c’est de vous faire comprendre que tout ne tient qu’à un fil et ce même lors de la sauvegarde ! Empruntant le visuel des cartes perforées du film, la sauvegarde devient un élément de gameplay en soi. Pour commencer, pas de sauvegarde automatique, ou très peu, lors de jalons bien précis. Ensuite, la sauvegarde prend du temps, il faut qu’Amanda insère la carte dans l’appareil, patiente, valide, patiente, retire la carte. Ce temps dure juste ce qu’il faut pour susciter l’angoisse. Est-ce que j’ai bien fait de sauvegarder maintenant ? Est-ce que je vais me faire surprendre pendant que je patiente ? Et si on m’indique que des ennemis sont proches est-ce que je peux quand même risquer de sauvegarder ? On se surprend à murmurer des « alleeeeeez, magne-toi… » au bord de la crise de nerfs après une longue séquence de traque et d’angoisse totale.

Jour 647, 09h35.
J’ai faim. Je me suis enfermé dans ma cabine sans penser à prendre de quoi manger ! J’ai jeûné depuis presque deux jours maintenant et les effets de la privation commencent à se faire sentir. Je ne sais plus à qui me fier. Robbie est venu une fois frapper à ma porte en me demandant si j’avais besoin de quelque chose, mais je n’ai pas souhaité lui ouvrir. Il agit étrangement depuis la mort du capitaine, après avoir nettoyé le réfectoire de fond en comble, il a tenu seul la barre du vaisseau, préparé des sandwiches qu’il m’a informé avoir mis au frigo sans y avoir touché, changé la litière du chat et repassé nos tenues. Je ne sais pas si c’est le fait que je l’ai vu huiler ses articulations avec une burette ou si c’est son accent britannique, mais je commence à me poser de sérieuses questions sur lui. Je n’ai pas aperçu la créature de nouveau mais Robbie a ramassé une étrange mue dégoûtante et visqueuse.

Et l’Alien alors ? Direz-vous fidèles lecteurs à l’allitération facile. Eh bien vous n’allez pas l’aimer du tout celui-là. Et lui non plus. Même si Amanda sera loin d’être son unique proie, on sent bien qu’il a particulièrement une dent contre elle, je ne parle même pas du fait qu’il ignore superbement ces maudits androïdes de chez Seegson. La bestiole est conçue pour la traque, elle réagit aux stimulations d’une Amanda trop bruyante et si elle l’aperçoit, elle se focalisera sur l’intention de la tuer. A vous alors d’utiliser une habile combinaison de diversion, de fuite (à allure modérée attention), de cachette et éventuellement de riposte temporaire. C’est tétanisant de voir la créature vous chercher dans la pièce où vous avez trouvé refuge, à l’affût du moindre bruit (et éteignez votre torche par pitié !). La présence de la créature pourra être signalée par la musique aussi réussie que terrifiante qui l’accompagne mais ne vous y fiez pas trop, si la musique s’arrête ce n’est pas forcément que tout danger est levé, l’Alien se tient peut-être en embuscade juste derrière la porte du placard ! Chacun aura donc sa façon de progresser en fonction de sa témérité. A titre d’exemple, j’ai passé la majorité du jeu accroupi, avançant leeeeeentement à travers la station et je n’ai eu qu’un usage très limité des objets, me fiant plus à mes propres aptitudes à jouer à cache-cache. Le jeu n’est peut-être pas très difficile, mais il est très punitif. À la fin on en viendra à une sorte de relation amour/haine entre le joueur et l’Alien, on apprend connaître ses réactions, les anticiper et même à en jouer pour les plus téméraires. On le redoute autant qu’il nous devient presque familier, comme un vieil ennemi de la famille. Pas si mal ?

Jour 647, 10h15.
Je deviens fou, j’en suis sûr. Je n’ai pas tenu plus longtemps et j’ai décidé de sortir de ma retraite. Muni de mon lance-flammes et de mon détecteur de mouvements au cas où je croiserais la créature, je regagnai le réfectoire. Un bruit se fit alors entendre, comme un grognement derrière la porte du garde-manger. J’avais déjà fait un arrêt au frigo où j’avais pris deux sandwiches au thon, mais je voulais également accompagner mon repas d’un paquet de délicieuses chips goût oignon. Mon détecteur était formel, il y avait quelque chose derrière la porte. Je l’ouvris à toute volée, et lâchais une bonne salve de mon lance-flamme. Un éclair roux se faufila entre mes jambes arquées, je venais de mettre le feu à la queue du chat qui s’enfuit à travers le vaisseau, laissant un sillage de fumée et une odeur de grillé derrière lui. Je pestai contre le stupide et démoniaque animal quand Robbie posa sa main sur mon épaule, je ne l’avais pas vu arriver et, surpris, fit de nouveau feu.
C’était un robot ! Je m’en doutais ! Alors que sa tenue brûlait, son visage n’émit pas la moindre expression de douleur ! Tout juste daigna-t-il perdre un boulon ou deux en se roulant par terre pour étouffer les flammes tandis que je lui donnais de violents coups de pied en essayant vaillamment de l’achever ! Je me félicitai d’avoir mis mes chaussures de sécurité car le bruit métallique que faisaient mes coups sur ses côtes ne me laissa aucun doute sur la nature du traître. M’emparant des sandwiches, des chips, lance-flammes sous le bras et du le détecteur dont je tenais la sangle entre mes dents, je retournai à ma cabine en courant. J’allais devoir trouver le moyen de quitter ce vaisseau de malheur.

Bon il faut reconnaître qu’il y a certains défauts. L’ambiance est fabuleuse, mais le jeu est parfois vraiment répétitif, ce qui peut devenir éprouvant au mauvais sens du terme. On aura du coup des moments de lassitude où on essaiera de couper court à travers certaines zones ce qui conduit presque toujours à une issue fatale. Si les mini-jeux servant à illustrer le piratage de certaines machines sont amusants, ils peuvent se montrer crispants quand une menace est proche (mais c’est un peu le but). Par ailleurs, les interactions entre les différents personnages, pourtant essentielles à certains moments, n’apparaissent que de façon superficielle et on aura peine à ressentir de la compassion pour les victimes du monstre ou de la station (à une exception près mais je ne vais pas spoiler). Il y aura des moments où le joueur aura l’impression de passer son temps à remettre le courant, actionner un levier, trouver une batterie, remettre le courant, actionner un levier… Mais c’est aussi une part de l’âme d’un survival horror, donc à chacun de voir si la patience et la curiosité peuvent l’emporter sur la redondance de certains schémas de jeu.

Jour 648, 14h00
Je me suis remis de mes frayeurs de la veille, après une nuit courte mais réparatrice. Ma décision est prise, je vais prendre la navette de secours pour évacuer et je vais devoir lancer l’autodestruction du vaisseau entier. Après avoir récupéré mon équipement, je quittai ma cabine avec précaution afin d’aller armer le système et rejoindre la navette de secours. J’ai croisé la créature ! Elle est devenue énorme ! Par bonheur, elle était trop occupée à se battre avec ce traître de synthétique de Robbie ! Avec ses vêtements calcinés, il mettait à l’épreuve tous ses rouages contre-nature pour maintenir la gueule du monstre avec ses deux mains en me criant « Fuyez ! Dépêchez-vous je le retiendrai le temps qu’il faudra pour que vous soyez sauf ! Ce fut un honneur de servir à vos côtés ! » Sale traître ! Il essayait de m’apitoyer pour mieux me livrer au monstre avec lequel il s’était manifestement allié ! Qu’ils brûlent ! Je pris le temps de lui faire un bras d’honneur avant de courageusement m’engouffrer dans la navette.

Quelques défauts donc, mais il suffit d’être happé par le jeu pour ne plus en décrocher jusqu’à sa conclusion. Il m’est même souvent arrivé, bien après avoir quitté le jeu ou même en étant au travail, d’y repenser et de réfléchir à la meilleure façon de me tirer d’un mauvais pas. Mais ce qui m’a encore plus hanté, c’est bien évidemment l’univers d’Alien Isolation. Son scénario sur plusieurs plans, l’histoire d’Amanda, de la Station Sebastopol rachetée à Seegson par la Weyland Yutani pour des raisons qu’on approfondit au fur et à mesure, le destin du Nostromo et des pirates de l’espace prisonniers de la station, il y a vraiment beaucoup à apprendre et à découvrir non seulement sur cet univers clos, mais aussi sur le reste de la franchise Alien. Le soin apporté aux infimes détails (les logos, les motifs des combinaisons ou des murs du vaisseau, les petits bruits…), la cohérence des lieux est évidente et les nombreux clins d’œil au premier film ne peuvent qu’emplir le cœur de chaque fan d’une chaleur bienfaisante, surtout quand on observe combien l’univers d’Alien a pu être mis à mal depuis bien longtemps (et pas seulement en jeux vidéo…hein suivez mon regard où bon vous semble). Alien Isolation est à mon sens un très bon jeu, parfois rebutant certes, mais ceci fait une partie de son charme. Les différents niveaux de difficulté apportent de nouveaux challenges (non seulement du côté de l’Alien, mais aussi de l’utilisation des objets qui demande une évaluation encore plus poussée des risques) pour encore plus d’angoisse dans l’espace.

Jour 648, 14h18
Le vaisseau a explosé, sans bruit dans l’immensité de l’espace. Quant à moi, sain et sauf dans la navette, j’allais m’extraire de mon jacuzzi bouillonnant pour saisir mon second sandwich au thon en contemplant le rougeoiement de l’explosion quand ma main ne rencontra que le vide. Le sandwich n’était plus là ! Une seule chose possible, je n’étais pas seul dans la navette.

Je sortis donc de l’eau en maugréant et enfilai un peignoir molletonné délicatement parfumé par l’assouplissant fraîcheur savon de Marseille que Robbie, le misérable, utilisait quand il faisait nos lessives.

Je le vis alors ! Monstrueux et fulminant ! Raoul le chat, la bave aux lèvres et ses dents acérées dévorant mon sandwich ! Pour le moment, il ne semblait pas vouloir m’attaquer, il soutenait cependant mon regard avec arrogance. Avec sang froid, je reculai jusqu’à pouvoir revêtir une combinaison spatiale. Une fois équipée, j’appuyai sur la commande du sas de la navette. Instantanément, l’eau colorée en rose du jacuzzi, mais aussi tout ce qui n’était pas solidement arrimé fut aspiré dans l’espace glacial. Et surtout lui, Raoul, le chat que je détestais tant, avec son pelage sale et sa queue grillée, cause de presque tous mes malheurs depuis ces 4 derniers jours ! Il tenta de se retenir en plantant ses griffes dans les montants de la trappe, regarda passer mon sandwich qu’il avait déjà bien entamé, et, dans un feulement infernal disparut enfin dans l’infini. Je refermai alors le sas, soulagé d’avoir débarrassé le monde d’une deuxième (et même troisième si on comptait Robbie) abomination. Rassuré, je quittai la combinaison pour m’installer dans mon caisson d’hypersommeil, indiquai la direction de la terre au système de guidage automatique et piochais quelques chips que j’avais réussi à sauver avant de sombrer dans la quiétude du sommeil avec au cœur la satisfaction du travail bien fait.

Ici s’achève l’enregistrement.